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Sténose carotidienne : quand vos artères du cou menacent votre cerveau
Saviez-vous que votre cerveau, cet organe vital qui contrôle toutes les fonctions de votre corps, dépend étroitement de quatre artères pour son approvisionnement en oxygène ? Deux d’entre elles, les artères carotidiennes, montent de chaque côté de votre cou pour irriguer votre matière grise. Mais que se passe-t-il quand ces précieux conduits se retrouvent obstrués ? Bienvenue dans l’univers de la sténose carotidienne, une affection sournoise qui peut priver votre cerveau d’oxygène et provoquer un accident vasculaire cérébral (AVC). Décryptage de cette maladie qui touche de nombreux Québécois.
Un ennemi silencieux nommé athérosclérose
La sténose carotidienne, c’est le rétrécissement anormal des artères carotidiennes qui résulte principalement d’un processus bien connu : l’athérosclérose. En clair, des plaques constituées d’un mélange de graisses, de tissus fibreux et de dépôts calcaires s’accumulent progressivement sur la paroi de vos artères, les rendant de plus en plus étroites.
Mais pourquoi certaines personnes développent-elles cette pathologie tandis que d’autres y échappent ? Tout est une question de facteurs de risque. Tabagisme, excès de cholestérol, hypertension, diabète, surpoids, sédentarité, alimentation trop salée… Voilà autant de conditions qui favorisent l’apparition de l’athérosclérose et donc de la sténose carotidienne. Sans oublier les antécédents familiaux et personnels de maladies cardiovasculaires qui jouent aussi un rôle clé.
Quand la sténose carotidienne joue à cache-cache avec vos symptômes
Le plus souvent, la sténose carotidienne reste silencieuse pendant de longues années. Pas le moindre signe avant-coureur, pas le moindre symptôme pour vous alerter. C’est généralement lors d’un examen réalisé pour un tout autre motif qu’on la détecte par hasard.
Mais quand elle se manifeste, c’est sous la forme d’un AVC. Celui-ci survient quand un fragment de plaque athéromateuse se détache et migre dans la circulation cérébrale jusqu’à boucher une artère plus petite. Privée brutalement d’oxygène, la zone du cerveau concernée exprime alors sa souffrance par des symptômes sans équivoque : engourdissement, faiblesse, troubles du langage ou de la vision… Autant de signaux d’alarme qui imposent une prise en charge urgente.
Parfois, les symptômes régressent d’eux-mêmes sans laisser de traces. Mais dans d’autres cas, les séquelles neurologiques s’installent de façon permanente, avec des répercussions plus ou moins lourdes sur l’autonomie. D’où l’importance de traiter la sténose carotidienne avant qu’elle ne provoque un AVC dévastateur.
Deux leviers pour contrer la menace de l’AVC
Face à la sténose carotidienne, vous n’êtes pas démuni. Deux stratégies complémentaires s’offrent à vous pour réduire votre risque d’AVC. La première repose sur une modification en profondeur de votre hygiène de vie. Adieu cigarettes, kilos superflus et canapé ! Place à une alimentation saine et équilibrée, une activité physique régulière et un meilleur contrôle de votre tension, votre glycémie et votre cholestérol.
Ces changements, aussi bénéfiques soient-ils, ne suffisent pas toujours. Si votre sténose est sévère et a déjà provoqué des symptômes, une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire. C’est là qu’entre en scène l’endartériectomie carotidienne, une opération qui consiste à retirer directement la plaque d’athérome qui bouche votre artère.
Sous anesthésie générale, le chirurgien incise votre cou pour accéder à la carotide obstruée. Il l’ouvre délicatement à l’endroit du rétrécissement, retire la plaque coupable et referme le tout. Une prouesse technique de haute précision qui nécessite 24 à 48 heures d’hospitalisation.
Une convalescence en douceur pour une vie sans AVC
Au sortir du bloc opératoire, vous serez rapidement sur pied. Marche, escaliers, activités quotidiennes… vous retrouverez une vie normale en l’espace de deux semaines. Seul petit inconvénient : une perte de sensibilité transitoire, voire définitive, autour de la cicatrice. La faute à de minuscules nerfs sectionnés pendant l’intervention.
Votre principal défi durant votre convalescence ? Garder un œil attentif sur votre pression artérielle. Prenez-la plusieurs fois par jour pendant quinze jours et consultez sans attendre en cas de valeurs élevées (>140/90) ou de maux de tête associés. Votre médecin traitant ajustera alors votre traitement pour écarter tout risque de complication.
En suivant ces conseils avisés, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour profiter pleinement de votre cerveau fraîchement réoxygéné. Car en soignant votre sténose carotidienne, c’est un véritable permis de circuler sans AVC que vous vous offrez. Une artère du cou bien dégagée pour une vie sans handicap, le jeu n’en vaut-il pas la chandelle ?